Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, dans son discours prononcé ce lundi 7 novembre à l’ouverture de la COP 27 à Sharm El-Sheikh en Egypte, a insisté de nouveau sur la nécessité de respecter les engagements pris lors de la Cop 26 à Glasgow en Ecosse, de soutenir les politiques climatiques des pays en développement à hauteur de 100 milliards de dollars par an.
« A Glasgow, nous avons constaté le gap considérable entre nos actions et nos engagements et c’est ici que nous devons rectifier cela. Sur la question cruciale du financement de l’action climatique, 13 ans après Copenhague, il est désormais temps de voir respecter la promesse de soutien des politiques climatiques des pays en développement, à hauteur de 100 milliards de dollars par an », a déclaré le président gabonais dont les propos ont été rapporté par l’Agence Gabonaise de Presse.
Le chef de l’Etat gabonais a justifié son appel par la réalité du terrain qui est toute autre. Il a regretté le fait que le non-respect des engagements pris à Glasgow soit préjudiciable pour l’Afrique qui ne cesse de faire des efforts mais en vain. Et Ali Bongo Ondimba d’ajouter que le Gabon, à l’instar des autres pays en développement, devrait pouvoir recevoir plusieurs centaines de millions de dollars par suite à cet engagement des pays riches. Ceci pour financer l’adaptation aux changements climatiques, la juste transition énergétique et économique et pour récompenser les efforts de séquestration nette de carbone.
« La réalité sur le terrain en est très éloignée et l’Afrique consacre jusqu’à 9% de son PIB à la lutte contre le changement climatique. Cette question a été débattue au Gabon dans le cadre de la semaine africaine sur le climat, qui a réuni près de 2500 participants et dont je me fais aujourd’hui le porte-parole », a aussi déclaré le Président.
Enfin, Ali Bongo Ondimba a soutenu que « si chaque nation se concentre sur sa capacité à lutter contre le changement climatique, en réduisant ses émissions industrielles, en optimisant son agriculture, en innovant technologiquement ou en exploitant le potentiel de nos écosystèmes à absorber le carbone bleu et vert, comme nous l’avons fait avec la Covid-19, ensemble nous pourrons nous unir et trouver des solutions plutôt que des différences ».
