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DEVISES

PETROLE ET GAZ | L’AEC poursuit son lobbying

D’après l’AEC, la majeure partie du potentiel de la CEMAC reste inexploitée.  Plusieurs facteurs ont créé un environnement commercial hostile ...


Avec le lancement de nouveaux projets au Gabon, au Cameroun, au Congo, au Tchad et en Guinée équatoriale par des majors de l'énergie et des sociétés indépendantes, l'industrie pétrolière et gazière de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) est en train de vivre des moments passionnants, selon l’African Energy Chamber (AEC) qui mène campagne pour que la réglementation du marché des changes ne freine cette dynamique. 

L’AEC qui affirme que la nouvelle particulièrement réjouissante concerne Perenco, une société anglo-française qui a récemment foré un nouveau puits d'évaluation dans le champ Hylia South West, au large du Gabon. Ce champ recèle un potentiel de réserves pétrolières substantielles, estimées entre 20 millions et plus de 100 millions de barils.

Cependant, d’après toujours l’AEC, la majeure partie du potentiel de la CEMAC reste inexploitée.  Plusieurs facteurs ont créé un environnement commercial hostile qui entrave la capacité de la sous-région à exploiter ses abondantes ressources naturelles, à élever le niveau de vie de sa population et à participer plus pleinement à la communauté mondiale. 

À titre d'exemple, le Gabon et le Tchad possèdent respectivement les 9e et 10e réserves de pétrole les plus importantes d'Afrique, mais seulement 67 % de la population gabonaise et 8 % de la population tchadienne ont accès à l'électricité.

Le FOREX, un des obstacles soutien l'AEC

L'un des obstacles qu’elle qualifie des plus frustrants : la réglementation des changes (FOREX) de la Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC). « Bien que ces réglementations aient été créées avec les meilleures intentions du monde, elles ont finalement coûté à la région un nombre incalculable d'emplois, d'investissements étrangers et de santé économique », soutient l’AEC.

A savoir qu’en 2019, la BEAC (qui régit la politique monétaire des six pays de la CEMAC) a pris plusieurs mesures pour restreindre les flux de devises étrangères. L'intention était de s'attaquer aux problèmes des faibles réserves de change, de la fuite des capitaux, du blanchiment d'argent et du financement du terrorisme. Mais pour l’AEC, ces réglementations « n'ont servi qu'à tuer les affaires dans la région, en particulier dans le secteur de l'énergie ».

Malgré l'opposition véhémente des dirigeants locaux et des propriétaires d'entreprises, toutes les transactions courantes d'un montant supérieur à 1 700 USD doivent désormais être accompagnées de documents justificatifs et obtenir l'approbation du gouvernement. 

Cette mesure a fait grimper en flèche les délais pour les transferts d'argent courants et légitimes. Les entreprises se sont plaintes d'avoir dû attendre des mois pour obtenir des devises fortes et d'avoir été incapables d'importer des matériaux ou de payer leurs fournisseurs.

On estime en outre que la lenteur des transferts d'argent entraîne une réticence, un climat de méfiance entre les opérateurs et leurs partenaires étrangers. Bien que les autorités affirment que les transferts correctement documentés sont effectués dans les 48 heures, certaines entreprises signalent qu'il faut en fait deux à trois mois.

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