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EUROBONDS | La prudence reste de mise



Le Gabon fait partie des pays africains qui ont, en 2022, ne se sont pas tournés vers le marché international des eurobonds. Ce qui n’a pas été le cas en 2021 où le pays avait émis un eurobond de 800 millions de dollars à dix ans afin de payer par anticipation une partie de l’encours résiduel d’un emprunt obligataire arrivant à échéance en 2024.

En effet, à l'exception du Nigeria et de l'Angola, aucun autre pays africain n'a émis des obligations internationales (eurobonds) pour financer son économie en 2022. Les deux souverains ont respectivement mobilisé 1,3 milliard USD et 1,8 milliard USD, pour un total de 3,1 milliards USD sur l'ensemble des pays du continent. Ce chiffre est en baisse de 74%, lorsqu'on le compare aux 11,8 milliards USD mobilisés par ces émetteurs (dont Libreville) en 2021.

Selon les explications fournies, cette situation est allée de pair avec le discours des principales agences internationales de notation, qui ont constamment rappelé que la conjoncture marquée par les hausses de prix et les dépréciations des monnaies ont compliqué la capacité des pays africains à rembourser leurs dettes extérieures. Dans ce contexte, les investisseurs ont rapidement augmenté la prime de risque qu'ils exigent sur les eurobonds de ces pays. 

« Malgré les défis auxquels les gouvernances économiques sont confrontées, le système financier international semble encore négliger le fait que depuis ces dix dernières années, l'Afrique est la victime de problèmes internationaux qu'elle n'a pas contribué à créer.

La crise financière de 2008, provoquée par une régulation quasi inexistante des produits financiers complexes, a eu pour entre autres conséquences le renforcement des conditions d'octroi des crédits par les banques internationales », a-t-on aussi constaté.

Pour des experts de l'agence de notation GCR Ratings, la cherté du dollar est devenue un véritable problème. Et l'année 2023 ne s'annonce pas sous de meilleures perspectives. La Banque centrale américaine n'est toujours pas certaine de ralentir sur ses taux directeurs qui déterminent le coût du dollar, le conflit en Ukraine ne trouve pas de voie de sortie et les tensions continuent de monter entre les Etats-Unis et la Chine.

Rappelons que parmi les arguments qui ont joué en faveur de la souscription des bailleurs, en 2021, le ministère gabonais de l’Economie et de la Relance a mis en avant l’accord triennal 2021-2023 conclu avec le Fonds monétaire international (FMI), en appui à la mise en œuvre du Plan d’accélération de la transformation (PAT), le renforcement du dispositif de bonne gouvernance, la revue à la hausse de la note souveraine du Gabon (B-contre CCC) par l’agence de notation Fitch Ratings et la réadhésion du pays à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).

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