Les opérateurs économiques du secteur pétrolier au Gabon ont participé cette semaine à une réunion stratégique qui a vu la présence des ministres en charge des Comptes Publics et de la Dette, du Pétrole et de l'Économie et des Participations. Plusieurs sujets qualifiés de stratégiques ont été discutés à cette occasion.
Selon le rapport qui a suivi cette réunion qui a vu la participation des principales entreprises opérant dans le secteur pétrolier du Gabon, les discussions ont porté sur trois axes majeurs. Le premier concerne le Fonds de Remise en État des Sites pétroliers (RES) est en particulier l’obligation d’appliquer la réglementation des changes, notamment en matière de rapatriement des devises et de signature des conventions de comptes séquestres pour les fonds RES. L’objectif est de récupérer une partie de la trésorerie nationale et de mobiliser des ressources pour financer le développement. Des engagements ont été pris pour matérialiser ces instructions dans les plus brefs délais.
Le second dossier abordé avec les entreprises pétrolières est la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA). Il a été acté la mise en place d’un cadre de travail afin de trouver une solution concertée sur le crédit TVA en vue de permettre aux pétroliers de dégager de la marge de manœuvre pour relancer l’investissement et de restaurer la confiance entre l’État et les opérateurs. Enfin, il y a eu le volet Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). L’importance du dialogue entre l’État et les pétroliers a été soulignée afin que les engagements en matière de RSE soient directement orientés vers des sujets spécifiques de résorption de problématiques d’intérêt général pour le peuple gabonais dans les secteurs de la santé et de l’éducation.
Selon les responsables, cette rencontre marque une étape clé dans la consolidation des relations entre le Gouvernement, conformément à la vision du Chef de l'État et le secteur pétrolier, avec une volonté affirmée et une approche pragmatique d’aligner les pratiques aux exigences économiques et réglementaires du pays. Les opérateurs pétroliers ont estimé de leur côté qu’un dialogue public-privé franc et constructif est très utile pour assurer le développement du secteur des hydrocarbures au Gabon.
A savoir enfin que selon les données disponibles, trois des huit sociétés opératrices des hydrocarbures au Gabon ont produit à elles seules les trois quarts du pétrole du pays depuis le début de la présente décennie. Les informations contenues dans le dernier rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), précise pour sa part que Perenco, Assala et Maurel & Prom contrôlent plus de 70% de la production pétrolière du pays avec une production dépassant les 54 millions de barils de pétrole.
Le leader du secteur est Perenco Oil & Gas qui contrôle près de 40% de la production du pays. La filiale gabonaise de la société franco-britannique produit chaque année autour de 29,4 millions de barils de pétrole. La compagnie prévoit d'accroître davantage sa production au Gabon au cours des prochaines années. Cette société est suivie par Assala Gabon, désormais contrôlé par l’Etat gabonais, représentant 24% de la production. Après les trois leaders viennent TotalEnergies (7,5%), Vaalco (7,3%), BW Energy (5,6%), Addax (4,3%). La production de ces opérateurs est constituée en grande partie du Rabi blend, Rabi light, Mandji…