Le Gabon est appelé à mobiliser d’importantes ressources pour financer la mise en œuvre du Plan national de développement de la transition (PNDT). Ce dernier qui ambitionne notamment d’accélérer la modernisation des infrastructures et la diversification de l’économie. C’est dans ce cadre que les autorités ont approché divers bailleurs de fonds dont l’Afreximbank.
Au cours du Conseil des ministres tenu la semaine passée, le gouvernement gabonais a été autorisé à contracter un emprunt de 131,1 milliards FCFA » (environ 209 millions de dollars) auprès de la Banque africaine d'import-export (Afreximbank). Selon les explications fournies, le fonds sera destiné au financement du Programme national de développement de la transition (PNDT). Ce dernier est destiné à conduire les actions prioritaires du gouvernement sur la période 2024-2026. Il accorde notamment la priorité aux infrastructures, à la diversification de l’économie et à l’amélioration des conditions de vie de la population.
Pour rappel, le PNDT a été adopté en janvier 2024. Il prévoit la mise en œuvre de 293 projets de développement dont les besoins en financements sont globalement estimés à 4536 milliards FCFA. Ce montant est constitué de 2045 milliards FCFA provenant des ressources propres, issues de l'optimisation des recettes hors pétrole et des efforts de réduction des dépenses publiques, 1276 milliards FCFA de financements extérieurs, 1197 milliards FCFA de financements privés via les PPP, et 16,5 milliards FCFA issus de la responsabilité sociale des entreprises (RSE).
Plusieurs médias nationaux et régionaux ont souligné que l’emprunt auprès d’Afreximbank, approuvé par ordonnance, intervient dans un contexte où le Gabon fait face à une gestion délicate de ses finances publiques et de sa dette. Les autorités qui doivent gérer les arriérés envers ses créanciers officiels et privés tels que la Banque mondiale. Mais, selon les analystes, la confiance des investisseurs demeure et la situation ne limite pas l'accès à de nouveaux financements nécessaires pour faire avancer les projets de développement déjà ficelés.
Pour sa part, le ministre des Comptes publics, Charles M’Ba, a précisé dans une récente interview à la chaîne publique que le taux d’endettement s'élève à 54% du PIB à fin 2024, soit bien en dessous du seuil de 70% fixé par la Cemac. En 2023, ce taux était de 70,5% du PIB, selon le Fonds monétaire international (FMI), qui prévoit une nouvelle hausse en 2025.