Suite à sa rencontre avec une délégation d’Airtel Africa menée par Paul Arkwright, membre indépendant du conseil d'administration du groupe, Bonjean Rodrigue Mbanza, ministre gabonais de l’Économie numérique et des Nouvelles technologies de l’information, a réitéré la volonté des autorités d’accélérer le développement des TICs dans le pays et en particulier de la 5G.
Le déploiement de la 5G et l’éventuel atterrissage du câble 2Africa sur les côtes gabonaises sont actuellement au centre des perspectives de développement du secteur.
« Nous sommes intéressés par la vision du chef de l'État en matière d'investissement, d'emplois, et de déploiement de la 5G au Gabon. Depuis le 30 août 2023, nous avons observé une volonté de changement significatif », a indiqué Paul Arkwright.
Rappelons que Sunil Bharti Mittal, président-directeur général du groupe télécoms indien Bharti Airtel, maison mère d’Airtel Africa, a rencontré il y a quelques mois le président de la Transition gabonaise, Brice Clotaire Oligui Nguema.
Il s’était engagé à cette occasion à effectuer des investissements supplémentaires pour renforcer la connectivité à haut débit au Gabon.
Selon le rapport « 5G in Africa 2023 Market status, trends and outlook » de l’Association mondiale des opérateurs mobiles (GSMA), la 5G dépassera la 4G au cours de cette décennie en matière d'adoption pour devenir la technologie mobile dominante.
En Afrique, les réseaux de téléphonie mobile 5G devraient représenter, sur l’ensemble de leur chaîne de valeur, une contribution économique de 26 milliards de dollars, d’ici 2030, anticipe l’association. A septembre 2023, seuls 16 pays avaient déjà lancé la 5G commerciale sur le continent.
A savoir, par ailleurs, que dans le cadre de l’amélioration de l’accès aux services télécoms, les autorités gabonaises se sont engagées à sortir de l’enclavement numérique les 1 253 villages du Gabon présentant un déficit en couverture mobile et Internet.
Ainsi, les sociétés de télécommunications Moov Africa Gabon Télécom et Airtel Gabon devront déployer vingt nouveaux sites à travers les neuf provinces du pays.
L’initiative a été rendue publique lors d’une mission sur le terrain menée par une délégation menée par une équipe de l’Autorité de régulation des postes et des communications électroniques (ARCEP).
Moov Africa et Airtel Gabon ont alors annoncé leur projet de connecter environ 200 villages du Gabon. L’initiative fait partie de la deuxième phase du projet de développement du service universel de l’ARCEP. La première phase du projet a été réalisée entre 2016 et 2018.
Elle a consisté à l’installation de 18 stations radioélectriques qui fournissent, à ce jour, les services de téléphonie mobile et d’Internet dans 33 villages.
Selon les explications fournies, ce programme s’inscrit dans le cadre de l’ambition de l’ARCEP de trouver des solutions pérennes pour réduire la fracture numérique au Gabon conformément aux instructions du gouvernement.
L’exécutif veut généraliser l’accès aux services télécoms dans le cadre de son ambition de faire du numérique un des leviers de la transformation économique et sociale du Gabon.
