La BAD a publié son classement des économies les plus industrialisées d’Afrique (IIA). Celui-ci se base sur des données collectées depuis 2010 dans 52 pays du continent. Le regroupement des pays par quintile (supérieur, moyen supérieur, moyen, moyen inférieur et inférieur) permet d’identifier les similitudes, les forces et les faiblesses de chaque groupe. Au total 25 pays, dont le Gabon, se situent au-dessus de la moyenne continentale de 0,5144.
L’IIA démontre que des foyers d’industrialisation sont à constater dans les différentes régions de l’Afrique et qu’un certain nombre de pays accomplissent des progrès constants dans la mise en place des éléments essentiels à la transformation industrielle. Toutefois, d’une manière générale, le rythme du développement industriel demeure trop lent. Les emplois ne sont pas créés au rythme requis pour satisfaire les besoins d’une population en pleine croissance et permettre aux pays de tirer parti du dividende démographique qui en résulte. Pour accélérer les progrès déjà en cours, la BAD appelle les pays africains à adopter « des politiques industrielles plus proactives pour favoriser la croissance dans les secteurs les plus prometteurs » et à revoir à la hausse leurs ambitions en matière de développement industriel.
A savoir que l’IIA se base sur trois dimensions pour classer les économies. Il s’agit de la performance, c’est-à-dire la capacité des pays africains à générer une production manufacturière et des exportations ; les déterminants directs, c’est-à-dire la manière dont les pays orientent leurs ressources (capital et main-d’œuvre) vers le développement industriel ; et les déterminants indirects, c’est-à-dire la manière dont ils créent un environnement favorable à l’industrialisation, notamment à travers la stabilité macroéconomique, la solidité des institutions et l’équipement en infrastructures.