Au terme de l’année 2021, l’économie gabonaise a renoué avec une croissance positive après une année de récession occasionnée par les effets de la pandémie et les mesures restrictives prises par les pouvoirs publics. Et cette tendance de reprise tend à se consolider malgré les chocs exogènes comme la hausse des prix des matières premières.
Selon la note de conjoncture économique publiée fin décembre, le taux de croissance est estimé à 1,6% après une croissance négative à -1,8% en 2020, tirée par la hausse du PIB hors pétrole (+2,7%), malgré la baisse de la production pétrolière (-6,7%). En dehors du pétrole, toutes les autres filières exportatrices ont tiré profit de la reprise de la demande mondiale, avec des volumes de production en progression.
C’est notamment le cas des mines et du bois. En effet, l’analyse sectorielle montre que malgré le maintien de certains mesures restrictives au niveau national et l’émergence de nouveaux variants à la Covid-19 à travers le monde, les principales branches d’activité hors pétroles ont amélioré de manière significative leurs performances.
Cette évolution confirme la montée en puissance des branches d’activité hors pétrole dans la formation du PIB global, conformément à la volonté affichée par le gouvernement de diversifier l’économie afin de la rendre plus résiliente face aux chocs exogènes.
Néanmoins, en termes de recettes fiscales, le niveau des prélèvements rapportés au PIB a baissé à 17,8% contre 20,7% en 2020, ce qui traduit une augmentation du Pib nominal plus forte que celle des recettes. Celle situation résulte du fait que la croissance du Pib est tirée en grande partie par les branches d’activité les moins rentables fiscalement.