Type Here to Get Search Results !
FLASH
DEVISES

KADI YOMBO DE PAPE NZIENGUI | En mode réédition

 



Le label américain Awesome Tapes From Africa va rééditer l’album Kadi Yombo, considéré comme une référence du « post-modernisme gabonais » de la fin des années 1980. Ce vieil opus mêlant tradition et modernité avec audace et sensibilité ne manquera pas de capter les oreilles les plus curieuses, sans oublier les nombreux nostalgiques. 

« L’album Kadi Yombo, publié à l’origine en 1989, est un projet particulièrement abouti dans la quête d’une fusion entre tradition et modernité. Le musicien Papé Nziengui s’appuie là sur le caractéristique dialogue entre le jeu de harpe ngombi et les chants d’hommes auxquels répondent des chœurs de femmes, et parsème le tout de rythmes empruntés aux cultes féminins comme d’emprunts aux musiques rituelles mitsogho (ou tsogho, un des peuples du Gabon central) », a rapporté le site Pan African Music (PAM).

Kadi Yombo se démarque en associant des éléments traditionnels, comme le hochet,  aux nappes de synthétiseurs. Les dix morceaux constituent un véritable itinéraire initiatique, de la part d’un musicien s’étant lui-même toujours défini comme « non-initié », n’ayant pas souscrit au rite de passage qui permet d’accéder aux diverses confréries initiatiques (Bwiti, Mouiri, Mabandgi, etc.) dont la harpe esthétise les mystères et musicalise les rituels.

Selon toujours Pan African Music, c’est dans une florissante histoire de tradition musicale gabonaise que le label américain s’est plongé en rééditant cet album, présenté comme un modèle sans pareil du « post-modernisme gabonais » de son temps. Le morceau « Gho Mitsaba Na Voko », disponible en single, offre un avant-goût de l’atmosphère de l’album, notamment par l’utilisation des chœurs féminins comme de guitares électriques modernes.

Papé Nziengui a vu le jour vers la fin des années 1950 dans les environs de Mouila, dans le sud du Gabon, de parents tsogho. Dès sa tendre jeunesse, il s’est fait connaitre en tant que joueur de harpe de sa localité, jusqu’à son départ pour la capitale, Libreville, où il évoluera dans les « Bandjas » (temples bwitistes). Il va ensuite sillonner le monde grâce à son art est en tant que fondateur du groupe Bovenga. Des concerts internationaux, il les partagera avec des têtes d’affiche comme Manudi Bango, Kassav’ ou encore Papa Wemba.

Enregistrer un commentaire

0 Commentaires
* Please Don't Spam Here. All the Comments are Reviewed by Admin.