Le projet de minerai de fer de Baniaka, situé au Gabon, poursuit sa progression. Ce projet présente le profil d’une future mine de classe mondiale, avec une capacité de production annuelle pouvant atteindre jusqu’à 10 millions de tonnes de minerai. Son opérateur, la société minière australienne Genmin Limited, multiplie désormais les initiatives pour aboutir à la décision finale d’investissement (Final Investment Decision – FID).
Dans une note publiée dernièrement, Genmin Limited a annoncé la finalisation d’un placement d’actions d’un montant total de 25,7 millions de dollars australiens, soit environ 16,9 millions de dollars américains. Cette opération, initialement révélée à la fin du mois de novembre, vise à renforcer la capacité financière de l’entreprise et à soutenir les travaux en cours sur le site de Baniaka. Le financement s’est déroulé en deux tranches distinctes. Une première levée de 1,32 million de dollars australiens avait été réalisée en novembre. La seconde tranche, beaucoup plus conséquente, d’un montant de 24,4 millions de dollars australiens, vient d’être sécurisée après l’approbation des actionnaires obtenue plus tôt dans la semaine. Les fonds levés serviront principalement à accélérer les travaux techniques, environnementaux et opérationnels nécessaires pour faire avancer le projet vers la FID.
Pour la direction de Genmin, cette opération marque un tournant de taille. « Grâce à la réussite de la deuxième tranche, Genmin bénéficie désormais d’une situation financière très solide, sans dette, bien capitalisée et soutenue par un conseil d’administration et une équipe de direction très engagés », a déclaré Greg Lilleyman, président exécutif de la société. Il estime que ce financement permettra d’accélérer les étapes clés du développement de Baniaka. L’objectif affiché par Genmin est d'atteindre la production commerciale d’ici à la fin de l’année 2026. D’après l’étude de préfaisabilité, la mine pourrait démarrer avec une capacité de production initiale de 5 millions de tonnes par an, avant de monter progressivement à au moins 10 millions de tonnes. En parallèle des travaux pré-FID, l’entreprise s’emploie à sécuriser les financements nécessaires à la phase de construction, dont le coût est estimé à environ 200 millions de dollars américains.
Dans ce contexte, Genmin a annoncé début décembre la réception d’une lettre d’intention émanant de la société chinoise Sino-Hunan International Engineering and Development (SHICO). Ce partenaire potentiel se dit prêt à fournir jusqu’à 60 % du financement du projet. Bien qu’aucun accord formel n’ait encore été conclu, les discussions se poursuivent, tout comme les échanges avec d’autres investisseurs et partenaires financiers. La mise en production de Baniaka représente un enjeu stratégique pour le Gabon, qui verrait émerger une nouvelle mine de fer après celle de Belinga, développée par Fortescue. Conformément à la convention minière signée en mars 2025, l’État gabonais bénéficiera d’une participation gratuite de 10 % dans le projet, avec la possibilité d’augmenter sa participation jusqu’à 25 %, renforçant ainsi les retombées économiques nationales du futur site minier.
