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GABON - ONU | En mode dialogue

 

Le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a reçu ce mardi 9 septembre au Palais présidentiel Abdou Abarry, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale et Chef du Bureau régional de l’ONU pour l’Afrique centrale (UNOCA).


Le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a reçu ce mardi 9 septembre au Palais présidentiel Abdou Abarry, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale et Chef du Bureau régional de l’ONU pour l’Afrique centrale (UNOCA). Cette rencontre, inscrite dans le cadre d’une série de consultations diplomatiques à haut niveau, a permis d’aborder plusieurs dossiers stratégiques allant des préparatifs de la 80e Assemblée générale des Nations Unies aux récentes évolutions institutionnelles de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC).


Prévue dans les prochains jours à New York, la 80e Assemblée générale des Nations Unies constitue un moment clé pour les États africains, confrontés à des défis croissants en matière humanitaire, sécuritaire et environnementale. Le Président Oligui Nguema et Abdou Abarry ont ainsi échangé sur les positions à défendre au nom de la sous-région. Parmi les thématiques prioritaires figure la situation humanitaire en Afrique centrale. Cette zone, riche en ressources mais fragile sur le plan institutionnel, est régulièrement secouée par des crises internes et transfrontalières : déplacements de populations, accès limité aux services sociaux de base, et vulnérabilité face aux épidémies. Le Gabon, en tant que pays hôte du Bureau régional de l’UNOCA, entend jouer un rôle moteur dans la recherche de solutions concertées.


La paix et la sécurité internationales ont également occupé une place centrale dans les discussions. L’Afrique centrale demeure exposée aux menaces liées au terrorisme, aux conflits communautaires et aux trafics illicites qui alimentent l’instabilité. Le Président gabonais a réaffirmé l’importance de renforcer la coopération entre les États de la région et les institutions internationales afin de contenir ces risques et de favoriser un climat propice au développement. L’impact du changement climatique a été également longuement évoqué par les deux personnalités. L’Afrique centrale, qui abrite le deuxième poumon vert de la planète après l’Amazonie, subit déjà les conséquences du dérèglement climatique : montée des eaux, déforestation, pressions sur la biodiversité et aggravation de la pauvreté des populations rurales. Le Gabon, reconnu pour son rôle pionnier dans la conservation des forêts et la gestion durable des ressources naturelles, plaide pour un renforcement des financements internationaux afin d’accompagner les efforts locaux.


Gouvernance et diplomatie régionale


Les échanges ont aussi porté sur les réformes en cours au sein du système des Nations Unies. Celles-ci visent à rendre l’organisation plus efficace et plus proche des préoccupations des États membres. Pour le Président Oligui Nguema, il est essentiel que les réformes intègrent davantage les spécificités des pays africains et renforcent la capacité de l’ONU à prévenir les crises plutôt qu’à seulement y réagir. Abdou Abarry a, de son côté, salué les initiatives prises par le Gabon en matière de gouvernance environnementale et de diplomatie régionale. Selon lui, le pays dispose d’un potentiel unique pour incarner une voix forte et crédible dans les négociations internationales, notamment dans le cadre des débats sur la sécurité collective et la transition écologique.


Au-delà de l’agenda onusien, la rencontre a permis de revenir sur le récent Sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), tenu le 7 septembre à Malabo, en Guinée équatoriale. Ce sommet a marqué une étape importante dans la redéfinition des orientations stratégiques de l’organisation régionale. La nouvelle composition de la Commission de la CEEAC a été évoquée, ainsi que les perspectives de dynamisation de ses organes exécutifs. Pour le Gabon, qui abrite le siège de la CEEAC, l’enjeu est de consolider son rôle de pivot diplomatique et institutionnel. Le Président Oligui Nguema a insisté sur la nécessité d’accélérer l’intégration économique et sécuritaire au sein de la région afin de mieux répondre aux attentes des populations.



Au-delà de l’agenda onusien, la rencontre a permis de revenir sur le récent Sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), tenu le 7 septembre à Malabo, en Guinée équatoriale.


Le renforcement des mécanismes de coopération régionale apparaît crucial face aux crises qui traversent l’espace CEEAC, allant des instabilités politiques aux défis transfrontaliers. Le Gabon entend ainsi œuvrer pour une organisation plus opérationnelle et plus proche des réalités locales. "Ces différents échanges traduisent la volonté des autorités gabonaises de replacer le pays au centre des dynamiques régionales et internationales. ces deux dernières années, le Président Oligui Nguema multiplie les initiatives diplomatiques afin de renforcer la crédibilité du Gabon sur la scène internationale", a-t-on aussi fait savoir.


Libreville, partenaire privilégié


Explication a aussi été donnée que le dialogue avec l’ONU, les partenaires bilatéraux et les organisations régionales s’inscrit dans une stratégie visant à consolider la stabilité interne et à redonner confiance aux investisseurs. "En misant sur la paix, la sécurité et la gouvernance environnementale, Libreville cherche à transformer ses atouts naturels et géographiques en leviers de rayonnement international. La rencontre avec Abdou Abarry illustre la complémentarité entre les efforts nationaux et les appuis multilatéraux", a commenté un média régional. Alors que l’UNOCA poursuit sa mission de prévention des conflits et de soutien aux processus politiques en Afrique centrale, le Gabon souhaite s’affirmer comme un partenaire privilégié, capable de relayer les préoccupations régionales dans les enceintes internationales.



À quelques jours de l’ouverture de la 80e Assemblée générale des Nations Unies, le Gabon se prépare donc à défendre son agenda  : la consolidation de la paix, la solidarité internationale face aux crises humanitaires, et la reconnaissance de la valeur stratégique de ses forêts dans la lutte contre le changement climatique


À quelques jours de l’ouverture de la 80e Assemblée générale des Nations Unies, le Gabon se prépare donc à défendre son agenda  : la consolidation de la paix, la solidarité internationale face aux crises humanitaires, et la reconnaissance de la valeur stratégique de ses forêts dans la lutte contre le changement climatique. L’entretien entre le Président Oligui Nguema et Abdou Abarry a enfin permis de rappeler que l’Afrique centrale, loin d’être une périphérie, constitue un acteur clé dans les grands équilibres mondiaux. Et que le Gabon, fort de sa stabilité relative et de son engagement environnemental, peut y jouer un rôle de premier plan.

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