Type Here to Get Search Results !
FLASH
DEVISES

VIE CHERE | Des éclairages sur le projet de centrale d'achat

Le gouvernement gabonais affirme intensifier sa lutte contre la vie chère à travers une réforme majeure dans le domaine de l’approvisionnement en denrées de première nécessité.


Le gouvernement gabonais affirme intensifier sa lutte contre la vie chère à travers une réforme majeure dans le domaine de l’approvisionnement en denrées de première nécessité. Le Ministre d’État en charge de l’Économie et des Finances a apporté, dans une interview accordée à la chaîne nationale Gabon 24, a livré des précisions sur le fonctionnement de la nouvelle centrale d’achat alimentaire, qui se voit confier un rôle central dans la régulation du marché.


Cette structure, en cours de mise en place, disposera d’un monopole exclusif sur l’importation d’une cinquantaine de produits essentiels, parmi lesquels figurent le riz, l’huile, le sucre, le lait, la farine ou encore certains produits carnés. Selon le ministre d'Etat, l’objectif premier est de garantir aux consommateurs gabonais un meilleur accès à ces produits indispensables, tout en réduisant les disparités observées depuis plusieurs années dans la chaîne de distribution.


Le fonctionnement de la centrale repose sur un principe simple : mutualiser les importations afin de réduire les coûts logistiques et d’achat. En se positionnant comme seul interlocuteur pour l’approvisionnement extérieur, l’État espère bénéficier d’économies d’échelle et ainsi obtenir de meilleurs prix sur les marchés internationaux. Ces économies devront ensuite se répercuter directement sur les prix de vente au détail, aujourd’hui jugés trop élevés pour une partie importante de la population. « Il s’agit d’un instrument de régulation et de protection du pouvoir d’achat des Gabonais », a aussi souligné le Ministre d’État. 


A rappeler que le Gabon reste fortement dépendant des importations pour son alimentation, avec près de 80 % des produits consommés provenant de l’étranger. Cette dépendance fragilise l’économie et expose les ménages aux fluctuations des cours mondiaux comme aux abus de certains importateurs et distributeurs. D'où, selon les autorités, la nécessité d'ouvrir une centrale d’achat qui a également vocation à mettre fin aux pratiques spéculatives régulièrement dénoncées par les consommateurs et les associations de défense des droits économiques. Ces abus se traduisent souvent par des marges excessives, des pénuries artificielles ou des variations brutales de prix sans justification réelle.


" En centralisant les importations, l’État entend instaurer plus de transparence et un meilleur contrôle sur la formation des prix", a-t-on également fait savoir. Par ailleurs, le dispositif doit permettre de sécuriser l’approvisionnement du pays, notamment en période de tensions internationales ou de crise logistique. En négociant directement avec des fournisseurs étrangers fiables et en constituant des stocks stratégiques, la centrale pourrait éviter les ruptures qui affectent régulièrement le marché gabonais.


Si la mesure suscite déjà un accueil favorable de la part des consommateurs, certains acteurs économiques expriment des interrogations quant à la mise en œuvre pratique et au risque d’une trop forte centralisation. Le gouvernement assure toutefois que la centrale travaillera en collaboration avec les importateurs et les distributeurs locaux afin de préserver le dynamisme du secteur tout en encadrant ses dérives. "En centralisant les importations et en imposant davantage de rigueur dans la distribution, le Gabon fait le pari d’une régulation forte pour stabiliser les prix et redonner confiance aux consommateurs. Reste à savoir si ce modèle, inédit dans la région, parviendra à concilier efficacité économique et justice sociale", a commenté pour sa part un membre de la société civile.

Enregistrer un commentaire

0 Commentaires
* Please Don't Spam Here. All the Comments are Reviewed by Admin.