La société canadienne Millenial Potash avance dans le développement de son ambitieux projet de potasse au Gabon. Baptisé Banio, ce gisement situé dans la province de la Nyanga recèle des ressources minérales indiquées estimées à 104 millions de tonnes de muriate de potasse (MOP), ainsi que 185 millions de tonnes de ressources présumées.
Le mercredi 9 juillet, l’entreprise a annoncé avoir obtenu un engagement de financement de 3 millions de dollars de la part de la U.S. International Development Finance Corporation (DFC). Dans le communiqué annonçant la nouvelle, la compagnie a indiqué que cette enveloppe est destinée à financer une étude de faisabilité du projet, dont le lancement est prévu « dans les mois à venir », bien qu’aucun calendrier précis n’ait encore été communiqué.
Selon toujours les explications fournies, cette étude constitue une étape stratégique dans le processus de développement minier. Elle permettra de définir les paramètres économiques, techniques et logistiques de l’exploitation du gisement, avec pour objectif d’en confirmer la viabilité commerciale. Elle viendra surtout consolider les données d’une évaluation économique préliminaire publiée en 2024, jugée jusqu’ici trop spéculative pour démontrer la rentabilité effective du projet.
Cette première étude a démontré notamment que Banio pourrait produire jusqu’à 800 000 tonnes de potasse par an sur une période d’exploitation initiale estimée à 25 ans, pour un investissement initial de 480 millions USD. Mais ces projections doivent encore être confirmées par des analyses techniques plus approfondies. Parallèlement à cette étape cruciale, Millenial Potash devra également finaliser son étude d’impact environnemental et social (ESIA). Celle-ci représente une condition préalable incontournable à l’obtention du permis d’exploitation minière délivré par les autorités gabonaises.
Du côté des autorités, on explique que le projet Banio s’inscrit dans une dynamique plus large de diversification de l’économie gabonaise, et notamment de développement du secteur minier hors hydrocarbures. Si les prochaines étapes sont franchies avec succès, ce projet pourrait à terme contribuer significativement à la création d’emplois, aux recettes publiques, et à la valorisation du potentiel minéral du pays.
