La célèbre artiste et aussi Sénatrice, Annie-Flore Batchiellilys, porte le projet de centre culturel baptisé « Mighoma ». Ce dernier va ouvrir ses portes le 21 janvier prochain dans la commune d’Akanda, près du Château d’eau, et compte offrir aux artistes de demain l’opportunité de se rencontrer, d’apprendre et de se produire.
Celle qui est présentée comme l’une des plus belles voix de la musique gabonaise soutient que ce centre culturel ambitionne d’être le carrefour de la culture dans sa globalité. Ce projet qui va certainement transformer le paysage culturel de la commune d’Akanda est conçu pour devenir un véritable tremplin pour la scène culturelle gabonaise. Surtout que le pays manque d’infrastructures pour permettre aux artistes de s’améliorer, de partager les bonnes pratiques et de communier avec leur public.
Annie Flore Batchiellilys a confié que malgré ses multiples responsabilités, son ancrage dans le milieu culturel reste fort. « Le Centre sera un lieu où accoste l’acoustique », a-t-elle aussi précisé. D’après un média de la place, elle a mis à profit son incursion dans les cercles décisionnelles pour initier un projet à même de combler le vide qui accable les artistes gabonais : le manque de salle de spectacle, sinon la carence dans ce domaine dans la capitale gabonaise. Aussi, « Mighoma » sera le lieu de développement tant attendu pour les talents en herbe.
Un festival annuel au programme
Elle se rend en France en 1990, et y suit dans un premier temps différentes formations, explore les registres tsiganes et orientaux, et le jazz, puis s'inscrit à des cours de chant et de solfège au Studio Alice Dona à Gentilly. Elle trouve ensuite différents engagements, dans des chœurs, et réalise aussi un duo avec le chanteur québécois Mario Chenart.
Meilleur espoir féminin aux Kora Awards
En 2006, elle fonde le festival des « Nuits atypiques de Mighoma », rebaptisé par la suite « Rencontre internationale des peuples et des arts de Mighoma ». Ses prises de positions lors des élections présidentielles gabonaises de 2009 lui valent d'être interdite de concert au Gabon, et de ne plus voir ses morceaux diffusés sur les antennes radio ou à la télévision pendant 3 ans. Elle ne sera à nouveau sur scène à Libreville qu’en novembre 2015.
Pour cette figure emblématique de la musique gabonaise et artiste engagée dans tous les sens du terme, sa nomination en tant que Sénatrice, ajoutée aux nombreuses expériences acquises au cours de sa riche carrière, ont été pour elle une opportunité pour réaliser son rêve d’ouvrir un centre culturel au Gabon, un espace de développement pour les talents émergents.