La compagnie, tout en maintenant sa position dans le pétrole, compte sur le gaz naturel, qui devrait jouer le rôle de combustible de transition, pour booster sa croissance. Ce qui se traduira par des investissements conséquents dans ce sous-secteur à fort potentiel.
Selon les dernières informations, Perenco prévoit de consacrer les trois-quarts de son budget d’investissement de 2 milliards de dollars à l’Afrique en 2025, dans le cadre de sa nouvelle stratégie de développement axée sur l’exploitation du gaz naturel.
A noter que le Gabon, qui représente près de 25% de la production totale de la société, et devrait capter une bonne partie des dépenses d’investissement prévues en 2025 pour la construction des gazoducs qui traverseront le pays.
On sait en outre que le réseau gabonais de gaz sera relié à une usine de gaz naturel liquéfié à petite échelle qui produira 700 000 tonnes par an. D’après Armel Simondin, le patron de la compagnie, il y a beaucoup de réserves de gaz inexploitées le long de la côte africaine, qui pourraient être ciblées par ce type de développement.
Et si le Gabon est considéré comme un marché prioritaire, la firme franco-britannique compte aussi investir davantage au Congo-Brazzaville, suite à l'acquisition d'actifs pétroliers auprès du groupe italien Eni en 2023.
Jusque-là spécialisée dans l'extraction de pétrole brut à partir de gisements matures, Perenco mettra désormais davantage l’accent sur le développement de gisements gaziers. On note aussi que la société va continuer à lutter contre le déclin de sa production d’hydrocarbures, tout en renforçant sa position dans l’exploration et le développement de projets de gaz naturel.
« Dans le cadre de la transition, le gaz a vraiment un rôle clé à jouer, et c'est un élément très important de la stratégie pour l'avenir », a expliqué le DG de Perenco. Pour rappel, la compagnie s’est lancée dans la construction d’une usine de production de gaz naturel liquéfiée (GNL), sur le terminal pétrolier de Cap Lopez au Gabon. La nouvelle a été officialisée en février 2023 à l’occasion d’une cérémonie de présentation du projet tenue au ministre du Pétrole et du Gaz.
Selon les informations, ce projet, dont la décision finale d’investissement a été prise avec l’appui technique des autorités gabonaises, devrait coûter plus d’un milliard de dollars pour des travaux de construction prévus pour être bouclés à l’horizon 2026.
À terme, les parties prenantes estiment que l’infrastructure générera annuellement, 700 000 tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL). Elle devrait également fournir 20 000 tonnes de gaz de pétrole liquéfié (GPL). Un volume qui s’ajoutera à 15 000 autres tonnes qui seront produites, dès cette année, à partir de l’usine de Batanga.
