Dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances rectificative pour l’année 2024, la commission des finances, du budget, de la comptabilité, des affaires économiques et de la production a auditionné dernièrement le Ministre du Budget et des Comptes publics, Charles Mba, représentant aussi son collègue de l''Économie et des Participations.
Lors de son exposé des motifs, Charles Mba a mis en avant le contexte entourant le projet de loi de finances rectificative 2023, les principales hypothèses du cadrage macroéconomique, les ressources de l'État pour l'exercice 2024, la politique économique et fiscale ainsi que la stratégie d’endettement pour l’année à venir. Le ministre a débuté sa présentation en précisant les objectifs macroéconomiques, axés principalement sur la relance économique en pleine transition.
En ce qui concerne les hypothèses économiques, il a mentionné une progression de la production pétrolière de +3,4 % à 11,4 millions de tonnes, une relative stabilité de la production de bois débités, allant de 0,6 à 1,4 million de tonnes, ainsi qu’une amélioration du prix du baril de pétrole gabonais, passant de 69,7 à 79,0 dollars en 2024.
S’agissant des recettes du budget général et des comptes spéciaux, elles sont désormais évaluées à 2 862,2 milliards de francs CFA contre 2 729,7 milliards fixés dans la LFI 2024. Quant aux ressources de trésorerie et de financement, celles-ci atteindraient 1 523,3 milliards de francs CFA, contre 1 327,1 milliards précédemment prévus, soit une augmentation de 196,2 milliards de francs CFA. Ensuite, le membre du gouvernement a abordé les réformes fiscales prévues pour accroître les recettes de l'État tout en stimulant l’investissement privé.
Autre aspect abordé par le Ministre du Budget et des Comptes Publics, c'est l'importance de la maîtrise de l'endettement public. Ce fût donc pour lui l’occasion de préciser que des efforts seront déployés en vue de la réduction du déficit budgétaire et une meilleure gestion de la dette extérieure notamment, par une négociation adéquate des emprunts et une utilisation plus efficace des ressources disponibles.
Pour conclure, le Ministre Mba a fait appel à la responsabilité des représentations du peuple pour soutenir cette loi, jugée essentielle pour l’avenir du pays. Il a affirmé que la mise en œuvre de cette loi de finances est cruciale pour remettre l’économie gabonaise sur une trajectoire de croissance durable, tout en répondant aux besoins sociaux urgents des populations et en consolidant la stabilité financière.