Le Trésor public gabonais est de nouveau actif sur le marché des titres publics de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), la banque centrale des six pays de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac). Cette fois, il compte lever 122,5 milliards FCFA (environ 205 millions USD) auprès des investisseurs de la zone.
Selon les explications fournies et relayées par les médias économiques et financiers de la région, les fonds sont prévus par le gouvernement pour financer les projets structurants contenus dans le Plan national de développement pour la Transition, qui couvre la période 2024-2026.
Un communiqué publié ce mercredi par la Banque centrale sous-régionale a donné plus d’éclairage concernant cette opération en notant que la levée de fonds se fera au moyen de neuf nouvelles émissions de bons assimilables du Trésor (BAT) et des obligations assimilables du Trésor (OAT).
On sait en outre que ces émissions d'OAT seront faites à des taux d’intérêt qui varie entre 5,5% pour une maturité de 3 ans et 8,25% pour une maturité de 10 ans. D’après certains analystes, ces différentes opérations interviennent dans un contexte où le Gabon est appelé à se montrer plus attrayant vis-à-vis des investisseurs.
On sait également que l’opération de levée des fonds visant à collecter 10 milliards FCFA sur le marché de la Beac, le 18 septembre dernier, a été souscrite à 69,6%. Des résultats qui, d’après des experts financiers, sont justifiés entre autres par le resserrement de la politique monétaire de la Banque et la conjoncture internationale difficile. Quant à la situation politique actuelle du Gabon, les analystes estiment qu’elle ne devrait plus inquiéter les investisseurs.
« Les montants récoltés à l’issue de cette sortie obligataire devraient permettre de financer les 293 projets identifiés dans le Plan national de développement pour la Transition (PNDT) dont les besoins en financement sont globalement estimés à 4536 milliards FCFA, combiné à l'apurement de la dette moratoire par titrisation de créances », a rapporté pour sa part un média économique régional avant de noter que Libreville compte cette année emprunter 854 milliards FCFA sur le marché des titres publics de la Cemac pour le financement de ces différents projets prioritaires.