La firme de capital-risque, Flourish Ventures, a lancé Madica (Made in Africa), un programme d'investissement structuré pour les entreprises technologiques en phase de pré-amorçage. Les start-ups gabonaises sont invitées à jouer leur carte.
Le programme, selon ses initiateurs, a pour objectif de gagner les défis systémiques auxquels sont confrontés les entrepreneurs africains en phase de démarrage, notamment l’accès limité au capital, aux réseaux industriels, au mentorat et à la formation structurée. Pour être éligibles, les start-ups doivent avoir un produit minimum viable (MVP), un ou plusieurs fondateurs engagés à temps plein, et avoir reçu peu ou pas de financement institutionnel.
Le programme compte privilégier les projets portés par les locaux, particulièrement les femmes, ainsi que les entreprises fléchant les secteurs vitaux. « Contrairement à d’autres programmes, Madica n'est pas axé sur un secteur particulier et a l'intention de fournir un soutien pratique, des ressources étendues, un accès aux réseaux et bien plus encore. C'est pourquoi, en plus des 6 millions USD de capital d'investissement, nous avons réservé un montant égal pour le soutien programmatique », a expliqué Emmanuel Adegboye, responsable de Madica, cité par l’agence Ecofin.
La trentaine d’entreprises sélectionnées recevront chacune jusqu'à 200 000 USD en fonds propres, en plus d’un soutien programmatique pluriannuel. La phase initiale d'investissement durera trois ans. Le programme travaillera avec des partenaires tels que des incubateurs, des accélérateurs et des investisseurs providentiels. Tous les candidats seront soumis à la même procédure d'évaluation, et les investissements seront effectués sur une base continue tout le long de l'année.
Selon un promoteur de jeunes entrepreneurs basé à Libreville, de nombreux startuppeurs gabonais réunissent les atouts nécessaires pour tirer leur épingle du jeu et bénéficier des opportunités offertes par Madica. Mais il conseille à ceux qui se lanceront de bien se préparer. A savoir que ces deux dernières années, plusieurs concours et appel à manifestation d’intérêt ont ciblé les jeunes entrepreneurs du pays qui commencent à consolider leurs expériences.
