Le Gabon est une nouvelle fois, comme l’année passée, le pays le plus riche d’Afrique. Un classement qui ne tient pas compte les très petits pays. Selon le rapport sur les Produits intérieurs bruts (PIB) par habitant des pays africains, publié le 11 octobre dernier par le Centre d’étude et de réflexion sur le monde francophone (CERMF), le PIB par habitant du Gabon s’élève à 8 017 dollars (5,4 millions FCFA) au début de l’année 2022.
Le Gabon devance ainsi le Botswana dont le PIB se chiffre à la même période à 7 348 dollars (4,9 millions FCFA) par habitant. Notons que les PIB du Gabon et du Botswana sont en hausse par rapport à la même période en 2021 où ils s’établissaient respectivement à 3,9 millions FCFA et 3,7 millions FCFA.
Selon le CERMF, le Gabon se situe en tête du classement du fait notamment des résultats de sa politique de diversification économique menée au cours de la dernière décennie. Libreville ayant choisi de ne plus dépendre des industries extractives, pour mettre en œuvre une stratégie de transformation sur place d’une partie de la production. C’est dans ce cadre qu’ont été créées la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok ainsi que d’autres zones industrielles, dans le but de transformer localement les matières premières avant leur exportation. Cette politique a permis de multiplier par deux le poids de la filière bois dans l’économie nationale, qui a pesé pour 5 % du PIB et 15 % des exportations de marchandises en 2021, soutient le rapport.
D’après l’agence Ecofin, le Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) mis en place en 2009, tout comme le plan d’accélération de la transformation (PAT) de l’économie gabonaise lancé en 2021, ont aussi contribué à industrialiser le pays en s’appuyant notamment sur le développement de la filière bois et de l’agriculture. Sans oublier les investissements dans les services en développant notamment le secteur du numérique, et plus récemment le tourisme.
« Le pays a une économie plus solide et capable de mieux résister aux crises internationales et aux fluctuations défavorables du cours ou de la production des matières premières, que celle de bien d’autres grands producteurs d’hydrocarbures, de minerais ou de pierres précieuses sur le continent », indique le rapport qui note en outre les grandes réformes administratives, mais aussi juridiques et fiscales, visant à faciliter la création d’entreprise et à améliorer le climat des affaires.
