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TAXE D'HABITATION | Le gouvernement donne des éclairages

Le vice-président du gouvernement par intérim, ministre d’État, ministre de l’Économie et des Finances, Henri-Claude Oyima, s’est exprimé sur la taxe forfaitaire d’habitation (TFH) prévue dans la Loi de Finances 2026.


Le vice-président du gouvernement par intérim, ministre d’État, ministre de l’Économie et des Finances, Henri-Claude Oyima, s’est exprimé sur la taxe forfaitaire d’habitation (TFH) prévue dans la Loi de Finances 2026. Cette prise de parole est intervenue lors du septième numéro de l’émission Gouv’Actu le Mag, diffusée sur la chaîne nationale Gabon 1ère, selon les constats de l’Agence Gabonaise de Presse. 


Face aux interrogations et aux débats suscités par cette disposition fiscale, le membre du gouvernement a tenu à rappeler le cadre légal et institutionnel dans lequel s’inscrit cette taxe. Henri-Claude Oyima a souligné un principe fondamental de la gouvernance budgétaire : « l’impôt ne peut être prélevé que s’il est adopté par le Parlement ». À ce stade, la taxe forfaitaire d’habitation n’a pas encore reçu l’aval de l’Assemblée nationale. Le gouvernement reste donc dans l’attente de la décision des parlementaires, lesquels devront se prononcer non seulement sur l’opportunité de la TFH, mais aussi sur son niveau, son approche et ses modalités de prélèvement. 


Cette précision vise ainsi à dissiper les inquiétudes d’une application anticipée ou automatique de la mesure. Intervenant également sur le sujet, le ministre de la Réforme et des Relations avec les Institutions, François Ndong Obiang, a insisté sur la nature forfaitaire de la taxe. Selon lui, la TFH a été pensée pour être « indolore » pour les ménages. Cette caractéristique signifie que le montant ne serait pas proportionnel à la valeur des biens, mais fixé de manière à limiter l’impact sur le pouvoir d’achat des citoyens, dans un contexte économique encore marqué par des défis sociaux importants. Rappel a aussi été fait que la taxe forfaitaire d’habitation n’est pas une nouveauté dans le paysage fiscal gabonais. Elle figurait déjà dans la Loi de Finances 2022, mais n’avait jamais été appliquée, faute de décret d’exécution. Cette absence de mise en œuvre avait laissé la mesure à l’état de disposition théorique. 


Son retour dans le projet de Loi de Finances 2026 traduit ainsi la volonté des autorités de revisiter certains leviers fiscaux afin d’élargir l’assiette des recettes de l’État, tout en cherchant un équilibre avec les impératifs sociaux. De son côté, la ministre de la Planification et de la Prospective, Louise-Pierrette Mvono, a évoqué les critiques qui opposent l’instauration de cette taxe à la politique sociale prônée par le président de la République, Brice Oligui Nguema. Elle a tenu à rassurer l’opinion publique en affirmant que l’organisation de la TFH a intégré la notion d’équité. Selon elle, le dispositif a été conçu de manière à ne pas pénaliser les populations les plus vulnérables.


Louise-Pierrette Mvono a également rappelé les dispositions constitutionnelles encadrant l’adoption de la Loi de Finances. Conformément à l’article 52 de la Constitution, le Chef de l’État dispose de 25 jours pour valider la Loi de Finances après son adoption par le Parlement. Cette précision souligne le respect des procédures institutionnelles et le rôle central des différentes institutions dans le processus budgétaire. À travers ces clarifications, le gouvernement gabonais cherche à apaiser les tensions et à instaurer un débat serein autour de la taxe forfaitaire d’habitation, en mettant en avant la légalité, l’équité et la concertation parlementaire comme principes directeurs.

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