Lors du Conseil des ministres de ce jeudi, sous la présidence du Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, l'Exécutif gabonais a adopté une série de mesures destinées à revoir en profondeur la gestion des projets soutenus par les partenaires techniques et financiers (PTF). Au cœur de cette réforme figure la création d’un Comité national de pilotage.
Cette initiative marque une volonté affirmée de renforcer la gouvernance publique et d’assurer une meilleure efficacité des investissements réalisés dans le cadre de la coopération internationale. Explication a aussi été donnée que cette nouvelle instance stratégique est chargée de superviser la mise en œuvre des projets financés par les PTF. On sait en outre que ce comité aura pour mission de coordonner, harmoniser et suivre l’ensemble des programmes en cours, afin d’éviter les incohérences observées par le passé et d’assurer une meilleure utilisation des ressources.
Ce dispositif sera complété par la mise en place d’un Secrétariat technique unique, organe opérationnel chargé de fournir un appui transversal aux différents ministères impliqués dans les projets. Cette restructuration s’accompagne également du rattachement direct des chefs de projet aux ministres sectoriels, une décision qui vise à clarifier la chaîne de responsabilité et à renforcer le contrôle hiérarchique. L’objectif est de garantir une gestion plus rigoureuse et une plus grande redevabilité dans l’exécution des projets publics.
Intervenant à l’issue du Conseil, la ministre de la Planification et de la Prospective, Louise Pierrette Mvono, a affirmé qu’avec ce nouveau cadre, “il n’y aura plus d’éléphants blancs” dans la conduite des projets financés par les partenaires du Gabon. Cette expression, utilisée pour désigner des projets coûteux, inachevés ou sans impact réel, traduit la volonté des autorités de rompre avec les pratiques antérieures, marquées par des lenteurs administratives, des retards de décaissement et des dérives budgétaires.
Le Conseil des ministres a d’ailleurs insisté sur la nécessité d’en finir avec les “insuffisances structurelles” relevées au fil des audits et évaluations : faibles taux de décaissement, duplication des interventions, mécanismes de pilotage défaillants ou encore coûts financiers excessifs. Autant de dysfonctionnements qui ont freiné la mise en œuvre rapide des programmes de développement, malgré la disponibilité des financements extérieurs. La réforme engagée par le gouvernement vise ainsi à améliorer l’efficacité opérationnelle, à maîtriser les coûts et à assurer un alignement strict des financements extérieurs sur les priorités nationales. Il s’agit de veiller à ce que chaque engagement des partenaires techniques et financiers serve réellement les objectifs de développement fixés par les autorités, qu’il s’agisse d’infrastructures, de santé, d’éducation ou encore de modernisation administrative.
Un cadre évoluant au sein du ministère chargé de l'Economie a indiqué pour sa part qu'en renforçant la coordination et en clarifiant les responsabilités, l’Exécutif entend créer un environnement plus propice à l’aboutissement des projets publics, tout en renforçant la confiance des partenaires internationaux. Et ce cadre d'ajouter que cette réorganisation marque une étape importante dans la mise en place d’une gouvernance plus efficace et plus transparente, essentielle pour garantir l’impact des investissements et répondre aux attentes des populations.
