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INDUSTRIE MINIERE | D'importantes ressources à allouer

Le Gabon veut franchir un cap décisif dans la valorisation de son potentiel minier. Le gouvernement prévoit, pour l’exercice 2026, une hausse spectaculaire des ressources allouées au secteur des Mines et des Ressources géologiques, qui passera de 4,56 milliards à 68,12 milliards de FCFA, soit une progression de plus de 1 390 %.
 


Le Gabon veut franchir un cap décisif dans la valorisation de son potentiel minier. Le gouvernement prévoit, pour l’exercice 2026, une hausse spectaculaire des ressources allouées au secteur des Mines et des Ressources géologiques, qui passera de 4,56 milliards à 68,12 milliards de FCFA, soit une progression de plus de 1 390 %. Présenté le 21 octobre devant la Commission des Finances de l’Assemblée nationale de Transition, ce projet, défendu par le ministre Gilles Nembe, marque une inflexion majeure dans la politique économique du pays.


Selon le ministère, cette enveloppe exceptionnelle illustre la volonté du gouvernement de faire du secteur minier « un levier de développement durable, de création d’emplois et de valorisation des ressources naturelles ». L’objectif est clair : diversifier l’économie nationale et réduire la dépendance aux hydrocarbures, longtemps pilier des finances publiques gabonaises. Pour 2026, plusieurs axes prioritaires ont été définis. Le ministère compte d’abord intensifier la prospection de nouveaux gisements, au-delà du manganèse et du fer, en explorant notamment l’or, le phosphate et d’autres minerais stratégiques. L’accroissement de la production de manganèse et d’or figure également parmi les priorités, tout comme l’adoption de sept textes d’application de la nouvelle loi minière, destinée à moderniser le cadre réglementaire et à renforcer la transparence du secteur.


Sur le plan opérationnel, le département prévoit la réalisation de 244 missions de contrôle auprès des opérateurs en phase de recherche, l’évaluation des ressources aurifères sur les permis de Koumba, Eteke, Minkebe et Konossoville, ainsi que l’interconnexion de quatre services internes pour améliorer la gouvernance administrative. L’achèvement de l’archivage des dossiers du personnel s’inscrit également dans une logique de modernisation et de performance. Cette transformation sera accompagnée de mesures incitatives en faveur des opérateurs privés. Le ministère envisage notamment des avantages fiscaux et un soutien à la formation et à la recherche, afin de stimuler les investissements tout en assurant une redistribution locale des richesses. Le transfert de compétences et la création d’emplois qualifiés devraient permettre de renforcer le tissu économique national et de soutenir les communautés locales.


Avec ce budget inédit, le Gabon entend faire du secteur minier un vecteur majeur de croissance. Le pays dispose d’un sous-sol particulièrement riche en manganèse, fer, or, phosphate, potasse, uranium, niobium, tantale et terres rares, autant de ressources susceptibles d’alimenter une industrialisation durable. Historiquement, l’activité minière gabonaise reposait presque exclusivement sur le manganèse, ne représentant que 4 % du PIB et 1,3 % des recettes budgétaires hors pétrole en 2009, avec environ 1 500 emplois formels. Aujourd’hui, sa contribution atteint 6 % du PIB, et le gouvernement ambitionne de dépasser 10 % dans les prochaines années.



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