C'est une scène peu habituelle dans le paysage politique gabonais, mais porteuse d’un message fort. Au terme du second tour des législatives du samedi 11 octobre 2025, le candidat de la Majorité Bloquante, Cédric Tchissambou, a reconnu sa défaite face au ministre Patrick Barbera Isaac, représentant de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB). Ce geste a eu lieu sous l'impulsion du doyen politique du 2ᵉ arrondissement de Port-Gentil, Jean Fidèle Otandault (JFO), qui a souligné l'importance cruciale pour Port-Gentil de « bâtir le futur dans l'unité ».
Alors que le dépouillement touchait à sa fin, Jean Fidèle Otandault — ancien ministre d’État en charge du Budget et ex-député de la circonscription — a pris l’initiative d’inviter les deux adversaires à se rencontrer. L’objectif était clair : préserver la cohésion et l’unité au sein de cette importante circonscription du chef-lieu de l’Ogooué-Maritime. Une démarche saluée pour sa sagesse et son sens du consensus, à une période où le pays aspire à davantage de stabilité politique.
Dans une atmosphère apaisée, Cédric Tchissambou a reconnu la victoire de son rival, félicitant Patrick Barbera Isaac à l’issue d’un scrutin jugé exemplaire et transparent. Ce geste, empreint d’humilité, a été salué par Jean Fidèle Otandault, qui a souligné la maturité du jeune candidat : « Avant et durant toute la campagne, j’ai prôné le vivre-ensemble, la paix et l’acceptation des résultats », a-t-il confié, rendant hommage au sens du devoir et à la hauteur d’esprit de Cédric Tchissambou. Le doyen politique a raconté comment, au moment où les tendances donnaient Patrick Barbera Isaac vainqueur, il s’est rendu au QG du candidat défait pour apaiser ses partisans. Peu après, il a réuni les deux hommes — un moment fort de réconciliation et de fair-play qui a marqué les esprits à Port-Gentil.
Le triomphe du dialogue et du vivre-ensemble
Dans un pays où les élections sont souvent synonymes de tensions, cet épisode constitue une exception inspirante. La réconciliation entre les deux rivaux symbolise la victoire du dialogue sur la division, du respect sur la rancune. Elle rappelle que la démocratie se construit non seulement par les urnes, mais aussi par la dignité dans la défaite. Pour nombre d’observateurs, cette scène témoigne de l’évolution du jeu politique gabonais vers une pratique plus responsable et apaisée. En privilégiant la concertation et le respect mutuel, les acteurs politiques du 2ᵉ arrondissement de Port-Gentil ont offert à tout le pays un exemple de maturité démocratique.
Au-delà du succès électoral de Patrick Barbera Isaac, c’est donc Port-Gentil tout entier qui sort grandi de cette séquence politique. Le geste de Cédric Tchissambou et la position de rassembleur de Jean Fidèle Otandault rappellent que le véritable triomphe n’est pas seulement celui des urnes, mais celui du vivre-ensemble et de la paix civile. Une image forte, qui honore la démocratie gabonaise et montre que, même dans la compétition, l’unité nationale demeure la plus belle des victoires.
Jean Fidèle Otandault qui a sans cesse insisté sur la nécessité de renforcer la cohésion sociale et raviver la confiance des forces vives, notamment les jeunes et les femmes, dans la politique et l'action de développement. « Un pari essentiel dans une ville où l'engagement citoyen est appelé à jouer un rôle déterminant dans la dynamique de reconstruction et de développement local », a commenté une jeune membre de la Fondation Idyanja, une plateforme mise sur pied par JFO et qui s'active pour accélérer l'insertion et l'entrepreneunariat de la jeunesse de Port-Gentil.
Rôle déterminant de la jeunesse et des femmes
Rappelons par ailleurs que soutenant le candidat de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) dans le 2ᵉ arrondissement de Port-Gentil durant la campagne électorale du second tour, Otandault a insisté sur le rôle déterminant de la jeunesse et des femmes dans le processus démocratique. « La jeunesse et les femmes sont les moteurs de tout changement politique durable. Votre vote ne doit pas être gaspillé. Il doit être un levier de transformation. Et ce levier, c’est Patrick Barbera Isaac », a-t-il déclaré devant une assemblée attentive et réceptive. JFO a également souligné les défis auxquels la jeunesse est confrontée : chômage, manque de formation, difficultés d’accès aux services de base et absence d’opportunités économiques. Pour lui, le vote du 11 octobre doit être « utile », c’est-à-dire orienté vers un projet politique crédible, capable de répondre aux attentes concrètes des populations de Port-Gentil.
Les échanges ont mis en lumière les préoccupations prioritaires des jeunes : la création d’emplois, le renforcement de l’éducation et de la formation professionnelle, la promotion de l’entrepreneuriat local, ainsi que l’amélioration des infrastructures sportives et culturelles. De leur côté, les femmes commerçantes des marchés de la Balise et du Grand-Village ont exprimé leur désir de jouer un rôle actif dans le développement local. Elles ont insisté sur la nécessité d’un meilleur accès aux financements pour les Activités génératrices de revenus (AGR) et la mise en place de programmes de soutien dédiés aux femmes chefs de famille.
Face à ces attentes, Jean Fidèle Otandault a rassuré que des actions concrètes sont prévues par le candidat qu'il soutient pour l’autonomisation économique des femmes, l’éducation des jeunes filles et la promotion d’une gouvernance participative. Il a également insisté sur la volonté de l’UDB de bâtir une économie inclusive, fondée sur l’initiative locale et la participation citoyenne. Un appel appel vibrant à la mobilisation générale a alors été lancé par JFO : « Le changement que nous voulons dépend de notre volonté d'aller de l'avant dans unité. Port-Gentil les moyens de son développement. »


