Le géant américain ExxonMobil effectue un retour remarqué au Gabon avec la signature d’un Mémorandum d’Entente (MoU) portant sur l’exploration de blocs offshore profonds et très profonds. L’accord a été paraphé ce mercredi à Libreville entre Sosthène Nguema Nguema, ministre du Pétrole et du Gaz, et Richard Barke, Directeur du Groupe Exploration Atlantique Sud d’ExxonMobil.
Selon les explications fournies, ce partenariat stratégique s’inscrit dans un contexte où la production nationale d’hydrocarbures connaît un recul constant depuis plusieurs années, en raison du vieillissement des gisements et de la baisse des investissements. En s’associant à l’un des leaders mondiaux de l’énergie, le Gabon ambitionne de raviver l’attractivité de son bassin pétrolier et de redynamiser un secteur clé de son économie. Pour un fin connaisseur de la filière hydrocarbures, le retour d’ExxonMobil symbolise une confiance retrouvée des investisseurs internationaux envers le pays. L’entreprise américaine, forte de son expertise technologique dans l’exploration en eaux profondes, devrait jouer un rôle central dans la découverte de nouvelles ressources énergétiques.
L’accord prévoit une coopération étroite entre l’État gabonais et ExxonMobil, axée sur la valorisation durable des ressources pétrolières et gazières. Le ministre Sosthène Nguema Nguema a salué cette signature comme une avancée majeure pour le pays : « Ce partenariat marque le début d’une nouvelle ère de collaboration, fondée sur la performance, la transparence et la responsabilité environnementale. Le Gabon s’engage à créer un environnement propice à l’investissement et à la croissance partagée. » De son côté, Richard Barke a insisté sur la vision à long terme d’ExxonMobil au Gabon. Il a rappelé l’engagement du groupe à contribuer activement à la croissance économique nationale, notamment à travers le transfert de compétences, la formation des jeunes talents gabonais et la création d’emplois locaux. « Nous apportons une expérience incontournable dans le développement de nouvelles ressources, en nous appuyant sur nos capacités technologiques reconnues. Nous sommes déterminés à accompagner le Gabon sur le long terme », a-t-il déclaré.
L’accord s’inscrit également dans une dynamique de coopération technique et institutionnelle plus large entre le Gabon et les grands opérateurs internationaux du secteur. Le pays, membre de l’OPEP+, cherche à moderniser son cadre réglementaire et à renforcer la gouvernance de son industrie pétrolière afin de mieux valoriser ses atouts géologiques. Dans ce cadre, ExxonMobil affirme pouvoir contribuer significativement à acter une renaissance énergétique capable de stimuler la diversification économique et de soutenir les objectifs de développement durable. Le défi sera désormais de concilier exploitation optimale des ressources et respect des engagements environnementaux.
Près de 12 ans après avoir quitté le Gabon "pour rentabilité insuffisante et coûts trop élevés", le géant américain des hydrocarbures et donc de nouveau dans la place. Déjà présent au Nigeria, en Angola et au Mozambique, le groupe avait quitté la Guinée équatoriale en 2022. Son retour sur l'échiquier pétrolier et gazier de l'Afrique centrale est vu par les analystes comme le signe d’un regain d’intérêt pour les potentiels offshore de la région. A noter enfin que la signature du MoU fait suite à une rencontre tenue le 25 août dernier à Libreville entre une délégation d’ExxonMobil et le ministre du Pétrole et du Gaz, Sosthène Nguema Nguema. Les discussions, amorcées à Washington et poursuivies à Luanda, ont permis de poser les bases d’un partenariat stratégique.
