La Mission d’Observation Électorale des Organisations de la Société Civile du Gabon (MOE-OSC), en collaboration avec la Mission d’Observation Citoyenne pour une Élection Transparente (MOCET), a officiellement lancé ses opérations ce vendredi, lors d’une conférence de presse tenue à Libreville. Cet engagement citoyen bénéficie de l’appui technique du projet PACEM, financé par l’Union européenne et mis en œuvre par le Centre Européen d’Appui Électoral (ECES).
Au total, 269 observateurs de la MOE-OSC et 250 de la MOCET, soit 519 délégués, sont déployés sur l’ensemble du territoire national. Leur mission : veiller au bon déroulement du processus électoral, depuis l’ouverture des bureaux de vote jusqu’à la clôture et au dépouillement, conformément aux standards internationaux et aux dispositions prévues par le Code électoral gabonais, notamment ses articles 124, 125 et 126. Ces déploiements reposent sur des principes fondamentaux tels que l’équité, la transparence, la régularité, l’inclusivité et l’apaisement, dans un contexte politique où la confiance citoyenne envers les institutions électorales demeure un enjeu central. En effet, les observateurs entendent jouer pleinement leur rôle de garants indépendants, afin de rassurer l’opinion publique et de prévenir tout climat de suspicion ou de contestation.
« Ces missions visent à contribuer à des élections crédibles, pacifiques et conformes aux exigences démocratiques. Elles permettront également de formuler des recommandations pour améliorer les processus électoraux futurs et de réaffirmer le rôle essentiel de la société civile comme sentinelle de la démocratie », a déclaré Jeanne Clarisse Dilaba, cheffe de la MOE-OSC, devant la presse. Pour assurer l’efficacité de leur action, les deux missions ont mis en place une cellule de veille commune. Celle-ci centralisera les données collectées sur le terrain grâce à des dispositifs indépendants, garantissant l’objectivité et la fiabilité des informations transmises. Cette approche conjointe traduit la volonté de renforcer la complémentarité et la cohérence des efforts citoyens, tout en évitant les doublons dans l’observation.
Le calendrier de restitution des observations a également été dévoilé. Des déclarations conjointes sont prévues à différents moments clés du scrutin : le 27 septembre à 10h00 sur l’ouverture des bureaux de vote, à 13h30 sur le déroulement des opérations, puis à 21h00 pour une déclaration de clôture. Enfin, une déclaration préliminaire finale sera rendue publique le 28 septembre à 11h00. Ces étapes permettront de livrer au fur et à mesure une lecture documentée et objective du processus.
L’implication massive de la société civile dans l’observation électorale constitue un signal fort adressé aux citoyens comme aux acteurs politiques. Elle illustre la volonté de promouvoir une démocratie participative et de consolider la paix sociale à travers des élections crédibles. Dans un pays où les scrutins sont souvent scrutés à l’échelle nationale comme internationale, cette mobilisation des organisations locales, appuyée par des partenaires techniques et financiers, témoigne de l’importance accordée à la transparence et à la légitimité du processus électoral. Avec plus de 500 observateurs répartis dans toutes les provinces et départements, le Gabon s’inscrit ainsi dans une dynamique de renforcement de la démocratie participative. Reste désormais à voir si cette initiative contribuera à instaurer un climat électoral apaisé et à renforcer la confiance des électeurs dans les résultats issus des urnes.